Baños | 9-13 septembre 2018

¡ Vamos a Baños ! Cette ville, qui s’appelle en vérité Baños de Agua Santa, attire de nombreux équatoriens les week-ends. Cela s’explique par la présence de nombreuses thermes nourries par les eaux chaudes et sulfureuses du volcan Tungurahna (« gorge brûlante » en quechua). On arrive avec un a priori sur cette ville ultra-touristique. Mais celle-ci nous laisse de sacrées surprises !

Centre ville

On arrive un dimanche soir, alors que le centre est encore très animé. De nombreux stands aux néons fluo proposent des bonbons, des jouets pour enfants etc. Après un tour dans l’église sur la place centrale, on se promène dans la ville jusqu’au pied de la Cascade de la Vierge, haute de plus de 100m avant de dîner dans un resto vénézuélien.

Au petit matin, la découverte du salon de thé/café Honey & Tea nous ravie ! Suivant le modèle de Starbucks, ce café est un petit coin très agréable, avec des banquettes, des canapés et sur les murs, des citations pour donner la bonne humeur aux clients. On goûte un petit-déjeuner à en tomber par terre : gratin au four avec œuf, tomates, bacon et beaucoup de fromage fondu. On note la recette dans un coin de notre tête : à refaire !

Déjeuner très local, on goûte le « cuy » (cochon d’inde). Il est empalé sur une broche après s’être fait enlevé son petit pyjama de poils. Dans l’assiette, la saveur de ce met est à la hauteur du spectacle de la cuisson. C’est délicieux ! Assez fort, mais très goûtu. On se lèche les doigts à la fin du repas pour ne rien gâcher !

Cascade El Pailon del Diablo

On attrape un bus du centre ville pour aller voir la fameuse cascade del Pailon del Diablo. On est avec tous les écoliers qui rentrent chez eux (en Equateur, l’école commence à 7h du matin et se termine avant le déjeuner). Ca crie, ça chante, ça dragouille. Bref, ça vit ! Debout on s’accroche tant bien que mal à la barre pour ne pas nous casser la figure dans les virages. On a tout de même un avantage compétitif ici qu’on n’a pas en France : nous sommes les plus grands dans le bus !

Le bus nous laisse à 30min de marche de la cascade. Pour s’en approcher, il faut passer par un passage sinueux dans la roche haut de 80cm. Mieux vaut ne pas être claustrophobe !

La cascade est majestueuse. Très large, elle tombe dans un gouffre dans un vacarme assourdissant. Le débit est tellement fort, que l’écume contraint les visiteurs à porter un k-way ou poncho.

De retour en ville, on s’offre un superbe repas français chez Marianne. Elle est en cuisine et son mari Julio est en salle. En musique de fond, c’est aussi français : Cabrel, Dassin, Piaf, etc. Dans notre assiette c’est aussi beau que bon, entre un pavé de boeuf saignant pour Charles et une truite aux légumes croquants pour Ophé. On est dans notre bulle !

Mirador Bellavista & Casa del Arbol

On se lève tôt pour cette journée de randonnée et on prend des forces en petit-déjeunant au marché avec locaux.

Aujourd’hui, on grimpe l’une des montagnes qui entourent Banos. On passe par le mirador de Bellavista, avec au début +45% de pente ! On prend un petit chemin qui serpente entre les vallées et la route, pour arriver à la Casa del Arbol (2400m), un poste d’observation transformée en attraction touristique avec une balançoire au-dessus du vide.

Une petite baraque assure toujours son rôle de poste d’observation et de surveillance du volcan Tungurahna, qui culmine à 5023m d’altitude. Sa dernière éruption date de 2016, et celle de 2014 à faire le tour du monde sur internet. D’après le spécialiste Sergio, il faut 45min à la lave pour atteindre le village de Banos. Ca tombe bien, c’est le temps nécessaire pour évacuer la ville…

Thermes El Salado

A la tombée de la nuit, on se rend en taxi aux Thermes del Salado. Il y a 7 bassins aux pieds de la montagne et l’eau provient directement du volcan : chaque piscine a une température différente, variant de 18 à 42°C. C’est calme, local et authentique : on adore !

Sentier des contrebandiers

C’est l’ancienne route empruntée dans les années 1920 par les contrebandiers pour faire venir l’alcool à la ville. Ce sont 10km à flanc de montagnes, en longeant le fleuve Pastaza et ses nombreuses cascades.

Le chemin est magnifique, on entre progressivement dans les paysages amazoniens. Le sentier est plutôt bien indiqué au début, mais très vite les indications manquent. Plusieurs fois on avance un peu au hasard et c’est par chance qu’on retombe sur une balise en forme de triangle rouge. Le sentier, très sauvage, est plusieurs fois détruit par une coulée de boue ou un glissement de terrain. Heureusement que le temps est au ciel bleu, sinon on aurait rebroussé le chemin.

On parcourt de nombreux paysages grandioses, des escaliers construits à même la roche, des prairies, des forêts de bambou, des sentiers recouverts de fougères géantes, des marécages boueux, des chemins arides. On en prend plein la vue !

On regagne l’autre rive où se trouve le bus du retour en empruntant une nacelle qui s’élance dans le vide, au-dessus de la cascade du Manto de la Novia (“voile de la mariée”) et on ralentit au centre du ravin. C’est à en couper le souffle !

Le lendemain on profite de nos dernières heures à Banos avant de prendre le bus en direction de Quito.

Muchos besos a todos,

Charles & Ophélie

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