Le Pérou 🇵🇪, un pays qui a la cote chez les français. Superbe cuisine, bon mélange de culture et nature, tarifs abordables, jolies villes coloniales, diversité des paysages. Bref, la carte postale parfaite !
Notre ressenti sur ce pays est tout d’abord qu’il est très grand ! Les distances à parcourir sont importantes, notamment quand on prend le bus à travers la Cordillère des Andes. Contrairement aux pays d’Amérique du Sud que nous avons parcouru précédemment (Equateur, Chili, Argentine, Bolivie), les routes sont soit (très) sinueuses soit en très mauvais état avec de violents ralentisseurs. Cependant, les compagnies de bus peuvent être de superbe qualité, on se croirait dans un avion, en classe Business avec un écran de télévision individuel et un service personnalisé à bord. Mais cela n’empêche pas les retards fréquents, les problèmes techniques et les chauffeurs qui confondent leur bus avec une formule 1…
Côté culinaire, on a l’impression d’avoir passé notre temps à nous émerveiller de la cuisine péruvienne. L’incontournable ceviche et son leche de tigre (le jus dans lequel il baigne), qu’on a préféré dans le restaurant El Verdico del Fidel : une tuerie gustative. Ensuite la cuisine Neoandine, cette cuisine péruvienne fusion aux influences internationales. Le risotto au quinoa – Quinotto, la galette bretonne au quinoa – notamment celle de Cusco à La Bo’m, les pâtes à la betterave, etc. le tout servis avec des fleurs comestibles. Et enfin les incontournables des almuerzos et repas typiques : cochons d’Inde – le cuy, l’alpaga, les jus de fruit frais, les fruits à foison, les graines et céréales (l’açaï – qui a fait la popularité de l’açaï bowl , le maca, le kiwicha), le chocolat, etc. Et cerise sur le gâteau, nous avons également goûté à notre meilleur plat thaïlandais en Amérique du Sud, à Huanchaco sur la côte nord péruvienne, au restaurant Mi Casa.
Le circuit touristique dans le sud du pays est bien défini. Nous avions rarement rencontré autant de touristes dans un pays en Amérique du Sud. Cela fait grimper les prix et enlève en partie le charme des endroits. Cependant, dans un lieu aussi étendu que le Machu Picchu, la foule ne se fait pas ressentir. Ce qui est dommage est la disparité entre le Nord et le Sud du pays. Le Sud est très développé pour accueillir les touristes et grâce aux revenus générés, contrairement au Nord qui est délaissé par l’Etat et où l’on ressent la pauvreté, la pollution, le manque d’équipement. La côte péruvienne est très longue mais pas entretenue, elle subit malheureusement la pollution par les déchets de plein fouet : les plages sont sales et les péruviens laissent leurs déchets derrière eux, par manque d’éducation à ce sujet.
La population péruvienne est sympathique, accueillante mais on ressent de temps à autre qu’elle a l’habitude des touristes. Comme dans les autres pays visités, les gens ne savent pas faire la queue et se doublent entre eux dans les files d’attente. Dans les rues, les klaxons retentissent pour se signaler aux passants, aux voitures, pour doubler, etc. On se croirait en Inde. La différence de la notion du temps est encore plus marquée ici : les bus sont très rarement à l’heure, personne n’est pressé.
En somme, le Pérou est riche de part sa culture, sa gastronomie et ses paysages andins. Ce pays s’est rapidement développé durant les 20 dernières années, générant de meilleures infrastructures et équipements, mais créant un fossé entre le Nord et le Sud et augmentant son impact environnemental négatif.