Puerto Lopez & Isla de la Plata | 2-4 septembre 2018
Située sur la côte ouest, cette petite cité balnéaire est accessible par un trajet de 10h. On prend un bus de nuit, qui doit nous faire arriver à 7h00 du matin là-bas. Le chauffeur se prend pour un pilote de rallye, et il faut bien s’accrocher à sa ceinture pour s’endormir tranquillement. On arrive finalement à 5h45 (oui il a bien bombardé !), dans une légère bruine matinale, alors que le soleil n’a pas encore pointé le bout de ses rayons.
Petite mototaxi (en gros une moto bricolée sur laquelle une cabine a été ajoutée pour faire tenir 4 personnes et des sacs) pour rejoindre notre auberge, dont on réveille le propriétaire pour accéder à notre chambre, et y déposer nos sacs.
Plage déserte à 6h du matin
On profite de cette matinée pour nous promener sur l’immense plage, désertée par les touristes équatoriens du mois d’août, qui ont repris le chemin du travail et de l’école.
Quelques oiseaux font des plongées-piquées pour attraper des poissons dans les vagues. Un joli flamand-rose nous regarde passer : c’est la première fois qu’Ophélie en voit un en vrai !
Tout au bout de la plage, on aperçoit un toit en taule, perdu au pied de la falaise. Il en fallait moins que ça pour attirer notre curiosité. Et quelle surprise de découvrir un centre de réhabilitation de la faune marine. Quelques fous à pattes bleues, et une vingtaine de tortues soignées qui profitent de leur bassin, avant d’être réintroduites sur les côtes équatoriennes et les Galapagos. Miguel, le soigneur, nous propose une petite visite privée : mais chut ! ce n’est pas autorisé normalement…
Chemin retour dans le sable humide jusqu’à la ville en un peu plus d’une heure. Un brouillard intense et humide englobe toute la côte : on a bien fait de rentrer.
On déguste une petite soupe chaude et un ceviche de fruits de mer dans une petite cantine locale. C’est tout ce qu’il nous fallait pour nous réchauffer.
Baleines et Isla de la Plata
Le lendemain on réserve un tour en bateau pour aller visiter l’Isla de la Plata : les fameuses Galapagos des routards. Cette île fait partie du parc national de Machalilla.
Sur le trajet on a l’immense privilège d’admirer des baleines bleues et leurs baleineaux qui apprennent à nager. Elles viennent dans cette baie tous les ans, de mai à début octobre. Les baleines y mettent bas, et sont fécondées à nouveau. On assiste à un spectacle époustouflant : geysers d’eau, éclaboussures, et danses de ces mammifères majestueux.
On laisse ces sublimes créatures en approchant l’Isla de la Plata. Pourquoi ce nom ? « Plata » signifie « argent » et les rochers sont couverts d’une belle couleur argentée. Ce sont les fientes des milliers d’oiseaux présents sur l’île qui donnent à la roche cette teinte.
On est bien loin de l’île au trésor de Stevenson. Mais sa richesse réside dans la même végétation que les Iles Galapagos et son micro climat dégagé, où il ne fait jamais moins de 20°C.
Sur l’île, un guide nous emmène voir les fous à pattes bleues, un oiseau un peu kamikaze. Friand de sardines, il passe ses journées à plonger dans les rochers pour se délecter de son met favori. Ce n’est pas sans danger, car il doit éviter les vagues, et les rochers omniprésents. Mais quand on aime…
Puis snorkeling sur les côtes : on admire des centaines de poissons multicolores, une raie Manta se tapit dans le sable fin, et on nage avec une jolie tortue peu farouche. Quel plaisir de finir la journée comme ça !
Le retour en bateau jusqu’à la côte est plus compliqué : la mer est agitée, et une italienne se vide du début à la fin du trajet : la pauvre ! Charles ne fait pas le malin, car il est aussi un peu pâlot : vivement qu’on pose les pieds sur la terre ferme.
Marché aux poissons
Le lendemain matin, on se promène aux aurores sur la plage, et devant le marché aux poissons. C’est une vraie criée en plein air. Les pêcheurs reviennent un à un du large où ils ont passé la nuit avec leurs filets. La moitié de la pêche est vendue aux restaurateurs et hôteliers de Puerto Lopez, qui bataillent sec pour faire baisser les prix. Le reste part en camion pour les villages voisins.
Un des pêcheurs attire toutes les attentions, car il a coincé dans ses filets un espadon de plus d’1m50 ! C’est une sacrée source de revenu pour lui. Et de jalousie pour les autres ?
Le soir-même on déguste une tranche de cet espadon dans un restaurant local. Que c’est bon !
En route pour Cuenca
Le lendemain matin, on attrape un bus : direction Cuenca, dans le sud de l’Equateur.
On change de bus à Guyaquil, la capitale économique du pays. Mais comme la ville n’est pas fameuse, on préfère ne pas s’y attarder. Un petit coup d’œil à l’actualité de la ville ne donne pas envie d’y séjourner.
En tout nous mettons plus de 8h00 pour faire Puerto Lopez – Guyaquil – Cuenca. Une journée entière dans un bus, avec la musique à fond, et des séries B équatoriennes : tout ce qu’on aime !
Des bises à tous,
Charles & Ophélie