Volcan Cotopaxi | 1-2 décembre 2018

Culminant à 5897m d’altitude, le Cotopaxi est le plus haut volcan actif en Equateur. Il présente un cône enneigé quasi parfait et son cratère mesure entre 550 et 800 mètres de diamètre. Sa dernière éruption date d’août 2015, soit 75 ans après sa dernière grande éruption, entrenant la fermeture du parc naturel et de l’accès au volcan pendant 2 ans.

Le jour où l’on y était, on voyait se dégager une fumée blanche et grise de son cratère, preuve que ce volcan est toujours bien actif. Pour son ascension, il faut passer par une agence spécialisée en alpinisme. Sans l’aide de l’agence, on peut monter soi-même jusqu’au refuge à 4800m.

Départ matinal

Après avoir dormi la veille à Machachi, la ville la plus proche du Cotopaxi, nos réveils sonnent à 3h45 du matin. Un pick-up nous attend à 4h devant notre auberge pour nous emmener à l’entrée nord du parc national du Cotopaxi. Il est 5h quand on y arrive, on sort de la voiture, il fait encore nuit noir. Les 20 premières minutes se font à la lampe de poche, puis le jour se lève peu à peu. On n’aperçoit pas encore le sommet du volcan, qui est complètement masqué par l’épaisse brume matinale. Mais les paysages autour sont magnifiques : la nature se réveille à peine, et nous sommes seuls au milieu de cette étendue déserte où aucun arbre ne pousse. Seule une belle épaisseur de mousse arrive à agriper le sol composé de roches volcaniques et de cendres noires. Çà et là, de gros rochers rappellent les souvenirs de la dernière éruption explosive.

Cotopaxi Coeur de Voyageurs 1
Cotopaxi Coeur de Voyageurs 2

Apparition du volcan

On fait une pause pour préparer notre petit dej, et magie ! La brume se dissipe et on découvre le cône enneigé du volcan. C’est féérique ! On aperçoit même de la fumée s’échaper du sommet. Le cratère est encore bien actif.

La montée

Au bout de quelques heures de marche, on arrive sur les flancs du volcan, et ça grimpe ! La montée est pénible, et l’air de plus en plus rare après 4000 mètres d’altitude. On arrive dans le nuage qui s’est reformé autour du volcan, et ça commence à cailler. On est aidé pour les 800 derniers mètres par un 4×4 auquel on s’accroche sur les cale-pieds, nous deux de chaque coté du conducteur et du passager avant, Matthieu sur le pare-choc arrière.

On profite d’une pause goûter bien méritée, sur le bord d’un parking lunaire : à cette altitude, pas une seule végétation ne pousse, et le sol est du sable noir.

Les derniers mètres de montée

Matthieu et Charles décident de grimper les 250 mètres qui séparent le parking du refuge, situé à 4864 mètres d’altitude, soit plus haut que le Mont Blanc ! C’est hyper physique et l’air manque beaucoup : il leur faut 45 minutes pour l’atteindre.

Le refuge se révèle dans le brouillard le plus complet. Tout autour, des blocs de neige sont visibles, alors que la neige commence 200 mètres plus haut. Mais l’énergie et l’entrainement leur font défaut pour grimper plus haut. Ils se contentent d’un thé chaud dans le refuge et d’une photo de touriste devant un drapeau français signés par les sportifs venant de la France.

Redescendre jusqu’au parking est bien plus rapide : la pente est abrupte et le sol en sable aide ! Pendant ce temps là, Ophé n’a pas pu s’abriter à autre chose qu’un panneau en bois : elle est frigorifiée…

Un pick-up nous raccompagne jusqu’à la ville de Machachi, où nous récupérons le reste de nos affaires à l’hôtel avant de prendre un bus retour pour Quito.

Muchos besos a todos,

Charles & Ophélie

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