On est tout excité à l’idée de voir Chantal, la maman de Charles, et Albane, l’une de ses soeurs. Cela fait plusieurs semaines que l’on planifie ce voyage avec elles et on a qu’une seule hâte, c’est de les voir à l’aéroport !
L'arrivée au Pérou | 12 Avril 2019
A Lima, où nous sommes arrivés 2 jours plus tôt, nous prenons un taxi à 5h du matin. Le chauffeur s’étonne que nous n’ayons aucun bagage alors que nous allons à l’aéroport. C’est drôle car on a l’impression d’accueillir de la famille chez nous, ce qui est tout comme.
On est super heureux de les voir sortir de l’avion ! On a l’impression de ne jamais s’être quittés, bien que 7 mois nous séparent de notre départ de France (merci la technologie).
Après avoir déposé leurs valises dans notre chambre d’hôtel, nous les emmenons à pieds jusqu’au restaurant / boulangerie « El Pan de la Chola », que nous avons déjà testé la veille. On commence ce voyage avec un super petit déjeuner, on n’a jamais goûté un pain aussi bon sur ce continent que dans ce restaurant.
On se promène le long de la côté, où des espaces verts ont été aménagés, séparant les immeubles luxueux de la falaise.
C'est parti pour la plage - Paracas | 12-13 Avril 2019
Nous avons prévu de quitter Lima dans l’après-midi, direction le station balnéaire de Paracas, à 4h de bus au sud de la capitale. Pour finir la journée en beauté, nous prenons l’apéro en terrasse, face à la mer, avec vue sur le coucher de soleil. Les vacances peuvent commencer !
Après une belle journée de farniente sur la terrasse de l’hôtel et les pieds dans le sable, nous prenons un minivan pour Huacachina, un oasis en plein milieu de dunes de sable. Le départ de Paracas s’est fait au rythme péruvien : on attend que le bus se remplisse pour partir. Au bout de 30min d’attente, toujours pas complet, le van part mais fait demi-tour 5km plus loin : le chauffeur a reçu un appel comme quoi des passagers supplémentaires souhaitent prendre le bus à Paracas. Retour à la case départ. Un bel exemple de logistique incompréhensible en Amérique du Sud …
La farniente entre les dunes de Huacachina | 13-14 Avril 2019
Après 1h30 de trajet, nous voilà au bord d’un plan d’eau douce, enclavé entre des hôtels et des restos, derrière lesquels dépassent d’immenses dunes de sable. Les affaires déposées dans notre hôtel, nous filons à l’assaut des dunes pour admirer le coucher du soleil de leur sommet. La montée est rude, surtout dans le sable, mais le spectacle là-haut en vaut la chandelle. Le vent sculpte les dunes, couvrant nos chevilles (et nos chaussures!) de sable. Les couleurs sont superbes, la sérénité du lieu n’étant interrompu que par le rugissement des buggys touristiques, partant à l’assaut des dunes, telles des montagnes russes.
Le lendemain, le programme est chargé : piscine, soleil et transat avec vue à 360° sur les dunes. Albane et Chantal ont déjà pris de beaux coups de soleil la veille (et oui, le soleil au Pérou, proche de l’Equateur, n’est clairement pas le même qu’en Europe ! salut les touristes 😉 ). Les pieds dans l’eau, et installés, ou plutôt accoudés au bar depuis le bord de la piscine, on discute de tout et de rien, rattrapant les 8 derniers mois de notre absence, en sirotant un cocktail.
Le soir, nous prenons notre premier (et dernier) bus de nuit avec elles, destination Arequipa dans les Andes, à 700km au sud.
En route pour l'Altiplano péruvien - Arequipa | 15-16 Avril 2019
La nuit a été courte pour nous 4. Nous arrivons à Arequipa en début de matinée, alors que la ville est déjà bien embouteillée. Notre chauffeur de taxi a d’ailleurs bien du mal à s’imposer pour s’infiltrer dans les ruelles du centre-ville, et son klaxon, très faible, ne l’aide pas vraiment.
Nous nous promenons dans les rues de la ville durant toute la matinée, visitant la cathédrale au passage. Ce n’est pas la plus belle ville qu’on ait visité jusque là, mais le soleil et la douceur de vivre nous font apprécier la promenade.
Dans l’après-midi, nous visitons le Couvent de Santa Catalina, une véritable ville dans la ville ! C’est d’ailleurs le couvent le plus grand du monde et le plus important édifice religieux du Pérou : plus de 20 000m2, avec plusieurs cloîtres, des parcs superbement fleuris et des rues au nom hispanique : Cordoba, Toledo, Burgos, Seville, Grenade, etc. A la fin du XVIème siècle, ce couvent attire des femmes aux origines sociales variées. Les plus pauvres (celles dont la famille ne pouvait donner une grosse dot) devaient travailler à côté de leurs activités pour payer leur habitation et leur nourriture. Les religieuses Carmélites sont aujourd’hui une quarantaine à y vivre, alors que leur nombre pouvait aller jusqu’à 450 à l’époque !
Les murs sont incroyablement colorés : ocre, bleu, brique, crème, etc. Les sœurs peignaient elles-mêmes leur cellule à leur arrivée, elles avaient quartier libre quant à sa décoration, contrairement à la plupart des couvents que nous avons visité ces derniers mois.
Nous passons plus d’une heure à déambuler avec une guide française dans les ruelles multicolores du couvent. On comprend pourquoi ce lieu est tant apprécié par les voyageurs à Arequipa.
Le soir, pas de dîner, mais un bel apéro avec les emplettes du marché (olives), la bonne bière noire du Pérou (la Cusquena) et les saucissons secs rapportés par la famille de Charles (on est aux anges !). Avant de s’endormir, on ne pouvait pas terminer cette journée sans regarder le premier épisode de Game of Thrones qui venait de sortir aux US !
Un trajet en bus comme on les aime - Arequipa à Puno | 16 Avril 2019
Après une bonne nuit de sommeil, un taxi nous récupère à 7h20 du mat’, et nous amène à la gare routière de la ville. Nous prenons un bus pour le lac Titicaca, où nous allons loger chez l’habitant sur la presqu’île de Capachica. Manque de bol, le bus tombe en panne à peine 2h après être parti. S’en suivent de longues heures de négociations en plein soleil : certains péruviens souhaitent se faire rembourser, d’autres souhaitent faire demi-tour, et nous désirons seulement arriver à temps à destination pour attraper le dernier van qui rejoint Capachica. On nous annonce qu’un autre bus est en route et qu’il arrive dans 20min. Au bout de 2h30 d’attente (merci la notion du temps péruvienne), des appels à la Police, des rumeurs comme quoi il n’y aurait pas assez de place dans le nouveau bus, des coups de soleil, des bouffées d’air des pots d’échappement des camions, un bus arrive enfin ! C’est la cohue pour tenter d’avoir un siège, heureusement il y a pile-poil le bon nombre de fauteuils libres.
Au bord du lac Titicaca - Puno | 16-18 Avril 2019
Avec ce retard, c’est foutu pour la presqu’île de Capachica : on ne pourra pas attraper le dernier van. On doit se rabattre sur un petit hôtel à Puno où l’on arrive à la nuit tombée, le moral bien remonté par un chauffeur de taxi fan de foot et de la France. On se fait bien plaisir pour le dîner, dans un super resto de la ville, le Mojsa : cochon d’Inde grillé, alpaca, sauté de légumes, crème brûlée à la feuille de coca et cheesecake au maracuya.
Après une nuit à tenter de retrouver notre souffle (à 3900m d’altitude, il faut un peu de temps pour s’acclimater donc les premières nuits peuvent être assez rudes), nous passons la matinée à nous promener dans le centre ville de Puno : visite de la basilique, fanfare étudiante sur la place centrale, visite d’une maison colorée du XVIIème siècle, visite du Musée de Carlos Dreyer, un archéologue ayant découvert 3 momies pré-Incas.
Avant de déguster des truites fraîches dans une petite baraque au bord du lac, Chantal et Albane font quelques emplettes (et essayages!) sur le marché artisanal.
Puis vient l’heure d’embarquer sur une grosse barcasse en bois à moteur : direction les îles flotantes du lac Titicaca, les Islas Uros. Le bâteau emprunte des canaux naturels entre des roseaux appelés « totora » et qui sont la base de toute construction ici : les îles, les bâtiments et les embarcations artisanales. Les nombreuses couches de l’île sont complétées en surface avec des roseaux « frais », à mesure que les couches inférieures pourissent : 1m de roseau pour 2m de terre.
Une fois débarqués sur l’une des îles, une femme nous montre les tissages faits main qu’elle propose à la vente. Pendant ce temps, notre bâteau s’en va, ne nous laissant pas le choix que de payer un supplément pour emprunter une embarcation traditionnelle, qui nous emmène sur l’île capitale : comment se faire avoir comme des touristes ! En passant d’une île à l’autre, on aperçoit des enfants jouer au foot et au volley, sans délimitation du terrain à part l’eau. On se demande à ce moment-là combien de ballons sont déjà tombés dans l’eau, et combien d’enfants … Le retour vers Puno se fait au soleil couchant, la lumière est superbe et nous sommes tous contemplatifs devant le paysage.
De retour au petit port de Puno, la nuit est tombée et nous rentrons à pied jusqu’à l’hôtel. Le soir, notre voyage culinaire se poursuit, dans l’excellent restaurant « La Table del Inca » : ratatouille au quinoa, galettes de légumes et crème fraîche aux herbes; lomo saltado saignant en sauce au vin, servi avec un gratin dauphinois; cuisses de cochon d’Inde au miel et à l’ail, servi avec une purée et une sauce aux champignons. La présentation dans l’assiette est digne d’un resto étoilé en France, et c’est une explosion de saveurs en bouche ! Et que dire du fondant au chocolat noir en dessert ?
Le lendemain matin, nous partons en bus pour Cusco. Nous profitons des 7h de trajet pour admirer les paysages sauvages magnifiques que nous traversons : montagnes enneigées, prairies avec des lamas, torrents, etc.
Cusco, la linda | 18-20 Avril 2019
Nous arrivons à Cusco en milieu d’après-midi, ce qui nous laisse le temps de nous y promener. Tous les 2, nous connaissions déjà la ville, y étant restés quelques jours 3 semaines auparavant. Il y a beaucoup plus de monde que lors de notre première visite, les péruviens étant en vacances une partie de la Semaine Sainte.
Le soir, pour le dîner, nous les emmenons à la crêperie La Bohème, où nous dégustons nos délicieuses galettes à base de quinoa (pour remplacer le sarrasin). Emmitouflés dans des couvertures en polaire, nous dînons sur la terrasse pleine de charme de ce restaurant tenu par des francophones.
Après une bonne nuit de sommeil, nous partons explorer la ville, notamment le musée du Machu Picchu, qui conte l’histoire des Incas et de cette cité ainsi que l’expédition ayant mené à la découverte du site par un Américain. En ressortant du musée, nous avons encore plus hâte d’aller le découvrir dans 3 jours !
En déambulant dans les ruelles de la ville, nous leur racontant tout ce que nous avons déjà appris sur cette civilisation disparue et sur cette ville royale qu’était Cusco. La visite guidée que nous avons effectué 3 semaines auparavant nous a bien aidé ! Nous leur montrons les balcons, les taureaux au-dessus des maisons pour donner bonne fortune aux habitants, ainsi que les constructions phénoménales en pierres parfaitement taillées, et qui ont servi de base à la nouvelle architecture des Espagnols : notamment la pierre aux 12 angles.
C’est au restaurant végétarien Green Point que nous les emmenons déjeuner, avant de leur faire découvrir le quartier San Blas, plein de charme et surtout plein de boutiques, où les 3 femmes de Charles font pas mal de shopping !
La journée se termine avec le meilleur restaurant de notre périple tous les 4 : Le Rucula. Véritable coup de cœur, nous dégustons un Quinotto au poulet (risotto avec une base de quinoa à la place du riz), lasagne de bœuf, truite grillée dans un confit de tomates accompagnée d’une purée d’épinards, alpaga grillé dans une sauce au vin et aux figues. Chaque met fond dans le bouche, les assiettes sont impeccablement dressées : c’est un pur plaisir de la cuisine néoandine !
Nous nous préparons pour notre ultime destination : le Machu Picchu et la Vallée Sacrée, à découvrir dans notre article qui lui est dédié.
Muchos besos a todos,
Charles & Ophélie