Mindo | 28-30 septembre 2018
Mindo est une petit village dans une vallée au micro-climat tropical nuageux, en plein coeur de la réserve forestière Mindo-Nambillo : 500 espèces d’oiseaux dont 60 colibris ! Et beaucoup de papillons. Rien de mieux qu’un bol d’air frais, surtout quand on habite en ville. Très prisée des Quitenos le week-end, la ville de Mindo pratique des tarifs plutôt excessifs : tout se paie ici !
Jour 1
Partis de Quito le matin avec Clara et Léa (2 autres volontaires françaises de Kasa de Colores), on prend le bus pour un trajet de 2h direction Mindo, à 90km de la capitale. La route est superbe ! Et à flanc de montagne.
Nous déposons nos affaires dans le dortoir de Casa Cecilia, une maison sur pilotis faite en bambou. Chacun de nos lits possède une moustiquaire car les vitres ne vont pas jusqu’au plafond…
Déjeuner au resto El Chef, où l’on se voit servir un Lomo a la piedra, épais et saignant (c’est une pièce de veau, cuite à la pierre). On n’avait pas goûté une viande si bonne depuis notre départ de France : on est aux anges !
Ferme des papillons
Nous partons pour la ferme aux papillons, à 40 min à pied du centre ville. Là, on y découvre des centaines de larves, chenilles, chrysalides et papillons de toutes les tailles et couleurs.
Et à l’extérieur, des colibris tournoient entre les arbres et les fleurs : le spectacle est magnifique !
C’est d’ailleurs ici que nous faisons la connaissance de Nils, qui vient de Montpellier et qui voyage seul pendant 2 mois à travers l’Equateur et la Colombie. On va passer 6 jours avec lui, puisqu’il nous suivra ensuite à Quito dans la maison des volontaires.
Musée du chocolat
Une fois la visite terminée, retour en ville pour visiter le musée du chocolat. Autant vous dire qu’on était surexcité à l’idée de passer quelques heures entourés de chocolat. Bien que fabriqué en partie en Equateur, le chocolat noir est rare et très cher dans ce pays. Les tablettes sont pour la plupart exportées vers l’Europe ou l’Amérique du Nord, avant d’être réimportées dans le pays pour y être vendues. Et ne parlons pas de l’impact écologique de cette manip’…
Le guide, portugais, est superbe : il est passionné par le chocolat et par tout son processus de fabrication. Depuis l’arbre, puis la fleur, le fruit, les fèves à l’intérieur qu’il faut laisser fermenter et macérer puis faire sécher au soleil : il nous explique tout et répond à toutes nos questions. Les fèves de cacao sont séparées de leur coquille, avant d’être écrasées et mélangées pour donner un liquide 100% cacao, composé de beurre de cacao et de poudre. C’est alors qu’on peut ajouter le sucre et les saveurs.
C’est le moment de passer à la dégustation !
Il nous apporte plusieurs petites assiettes. On commence par du chocolat fondu, à l’aspect bien traître car c’est de la fève 100% cacao : très amer et forte en goût. On cherche notre salive et se retient de ne pas enfourner une cuillère de sucre après ça !
Se suivent des mélanges de chocolat 100% cacao avec du sucre, du gingembre, du café, du piment et de la noix macadamia. C’est une vraie explosion de saveurs sur la langue et le palais ! C’est avec joie qu’Ophélie goûte au thé de chocolat, fait avec la fine couche qui entoure la fève de cacao.
On ressort de là repu, et presque écoeuré. On en a mangé un peu trop…
Mais on ne se laisse pas abattre : c’est l’heure de l’apéro et du dîner. Sur le chemin du resto, on rencontre une famille française, LuLoSoLi, qui fait le tour de l’Amérique du Sud en camping car pendant 1 an : Lulo, Lorrie et leurs jumeaux Soan et Lila. Ça donne LuLoSoLi en prenant la première syllabe des prénoms. On dine tous ensemble à 9 dans la même cantine locale. On se raconte nos périples mutuels depuis le début de nos voyages tout au long de la soirée.
Jour 2
Route des cascades
Après un petit-déjeuner en ville et la confection de sandwichs pour le déjeuner, c’est parti pour la route des cascades de Mindo. A taxi on rejoint un tarabiata – un mini-téléphérique qui, pour rejoindre la montagne d’en face, traverse la vallée et passe au-dessus d’une épaisse forêt (à 150m sous nous !).
C’est par un petit sentier que commence notre randonnée qui nous fera découvrir une série de 6 cascades. Avec Clara, nous nous baignons dans l’une d’elles. L’eau est transparente mais qu’est-ce qu’elle est fraîche ! La forêt est tropicale, on sent bien la présence de l’humidité dans l’air et sous nos pieds. Même si les oiseaux sortent davantage aux aurores, on en aperçoit quelques uns, multicolores, virevolter à travers les lianes et les bananiers. Les papillons sont omniprésents et n’ont pas peur de se poser sur nous. Nous pique-niquons sur des rochers face à une cascade : on est bien.
Retour avec la tarabiata sur l’autre versant, puis on emprunte un vrai télésiège pour descendre dans la vallée. Il ne nous manque que les skis et de la neige pour se croire aux sports d’hiver !
On passe l’après-midi dans la caravane de Lulosoli, à parler de notre histoire et de la leur, avant que Charles ne se baigne avec les 2 jumeaux dans la rivière du village. On les quitte pour rentrer à l’auberge, on commence en effet à être le dîner des moustiques…
C’est l’heure de l’apéro, direction un bar du centre pour des parties de cartes autour de bières et de canelazo – c’est le vin chaud local, à base d’alcool de canne à sucre, de sucre, d’une infusion de cannelle et de fruits en option. Lulosoli nous rejoignent : ils ont fait le tour du village pour nous trouver car les enfants ont un cadeau pour nous 2 ! Le paquet soigneusement fait, emballe un bracelet chacun, qu’ils ont fait eux-mêmes. Nous sommes sous le charme de ces 2 petites bouilles blondes. On termine la soirée avec eux avant de leur dire au revoir.
Jour 3
Dernière matinée assez tranquille à Mindo, où l’on déambule à travers ses petites ruelles, en attendant le départ du bus pour Quito. On était à deux doigts de le louper, le déjeuner étant arrivé en pirogue après 1h d’attente alors qu’on était les seuls clients. On apprend à ne pas être pressé 🙂
Muchos besos a todos,
Charles & Ophélie