Otavalo | 12-14 octobre 2018
Petite ville à 2h au nord de Quito, Otavalo est célèbre pour son immense marché aux animaux et son marché artisanal, où se retrouvent tous les artisans et éleveurs de la région Nord de l’Equateur. Ses alentours sont également riches en merveilles de la Nature. C’est parti pour 3 jours bien dépaysants.
Jour 1 | Vendredi 12 octobre
Après avoir déposé nos sacs au petit Hostal, on se dirige vers le marché alimentaire qui se tient quotidiennement aux abords de la ville. On y déguste un almuerzo (déjeuner) excellent, accoudés à des tables en plastique. Un étudiant nous aborde et on se met à parler de nos vies respectives tout au long du repas. Après ses études, il souhaite voyager et son rêve est de visiter l’Angleterre, où habite un ami de sa famille. On se souhaite respectivement bonne route !
Villages d'Iluman & Peguche
On prend un taxi qui nous dépose à 18km d’Otavalo, dans le petit village d’Iluman, connu pour ses ateliers de chapeaux en feutre traditionnels. Le chapeau fait partie de la tenue typique des habitants de la région. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui portent encore l’habit traditionnel (surtout les plus âgés, les plus jeunes ont succombé à l’appel des marques de mode occidentiales…) : pour les femmes, blouse blanche brodée, longue jupe de laine bleue marine, foulard parfois déposé sur la tête, ceinture tissée, espadrilles en toile noire, collier de perles dorées et chapeau en feutre souvent agrémenté d’une jolie plume de paon.
Pour les hommes, un chapeau également, poncho bleu, pantalon en toile blanche, espadrilles blanches et une longue natte tressée derrière la tête.
On rejoint à pied le village de Peguche, après 1h à longer les champs de fraises et de tomates d’arbre.
En arrivant dans le village, on tombe sur un atelier d’instruments de musique traditionnels. On apprend que c’est une famille de musiciens bien connue de la région qui y fabrique ses instruments. On assiste à la fabrication d’une flûte de pan en direct (8min top chrono !) et la famille nous fait même un concert de musique traditionnelle.
On s’attendait à ce qu’ils nous demandent une contribution pour leur performance mais rien du tout.
On est très agréablement surpris par ce pays, on ne nous considère pas comme des touristes. De manière générale, les équatoriens sont honnêtes et se font confiance. On a parfois du mal à s’y faire avec notre méfiance française. On leur racontre notre voyage, notre mission de volontariat à Quito, notre ressenti. Ils nous expliquent les us et coutumes de leur région, d’autant plus qu’ils apprécient le fait qu’on leur parle en espagnol.
Après la visite, on traverse Peguche pour se rendre à la cascade. C’est un village paisible, on croise quelques villageois dans les ruelles.
La cascade, majestueuse, est cachée dans une fôret d’eucalyptus.
Pour rentrer à Otavalo, on suit les rails d’un chemin de fer pendant une bonne heure. Il existe une seule ligne de train en Equateur, construite il y a bien longtemps, mais qui a aujourd’hui un seul but touristique. On y croise une bergère avec ses 3 vaches, des enfants qui jouent au foot, et de nombreux chiens, évidemment. Derrière nous se dresse le volcan Imbabura, majestueux du haut de ses 4600m et chatouillé au sommet par les nuages. C’est magnifique.
On dine au Mercado by Night : empanadas, brochettes de viande immenses, morocho (boisson lactée au maïs cuit, très nourrissant). On se couche tôt car demain, réveil à 5h45…
Jour 2 | Samedi 13 octobre
Départ du hostal aux aurores pour nous rendre au fameux marché aux animaux, qui a lieu tous les samedis matins.
Marché aux animaux
Une fois dans le marché à ciel ouvert, on est accueilli par une ruée d’animaux, certains attachés à un piquet (bovins, cochons, chèvres et moutons), d’autres sont dans des cages (lapins, cochons d’inde, chats, chiots, poules).
On entend les vendeurs et les fermiers marchander : 1$ les 3 poussins, 0,5$ le chaton, 45$ le porcinet, 120$ le cochon. Tout cet ensemble, qui aurait pu être un immense capharnaum, est en réalité très calme. On profite pendant 2h de ce spectacle vivant, et on ne se lasse pas d’admirer les femmes et hommes aux tenues traditionnelles.
Dans les rues de la ville, un immense marché artisanal est installé : tissus traditionnels, colliers de perle, ponchos en laine, chapeaux en feutre.
Ophélie en choisit un vert avec une plume de paon.
On passe le reste de la journée à se promener dans la ville et à se poser dans des cafés et à des terrasses. On termine par un dîner au Mercado by night.
Jour 3 | Dimanche 14 octobre
Lagon Mojanda
Ce matin on part pour le Lagon Mojanda en taxi, en empruntant une très mauvaise route pavée grimpante pendant 17km. A 9h, on débute notre randonnée qui doit nous permettre de faire le tour du lagon bleu turquoise en 4h environ. Le soleil, toujours caché derrière les sommets des volcans voisins, perce parfois à travers les nuages. La brume matinale donne au paysage un air mythique qui rappelle l’Ecosse. C’est grandiose !
La 1ère partie du parcours emprunte un chemin en terre carrossable, constitué de sable noir et de cendres. La vue sur le lagon est spectaculaire et Charles ne peut s’empêcher de prendre des centaines de photos (preuves à l’appui !).
La 2ème partie est plus contraignante : le chemin a laissé place à des marécages et des herbes hautes, ainsi qu’à une fôret dense où on enjambe des troncs penchés dont l’écorce rouge s’effrite. Pause pique-nique en haut d’une butte qui domine le lagon, avant de repartir à travers une plaine aride avec quelques cactus.
On termine les pieds mouillés par la 3ème partie du chemin, dans une petite fôret de sapins et d’oliviers. C’est à ce moment que le soleil cogne le plus fort.
On finit le parcours à 13h30, au moment où notre chauffeur de taxi revient nous récupérer. Sa femme l’a accompagné en cette journée dominicale et ils passent le trajet retour à blaguer et à se chamailler. On se marre bien !
Cette matinée à travers les versants andins était fabuleuse. On en pris plein les yeux avant de reprendre notre bus pour Quito.
Muchos besos a todos,
Charles & Ophélie
