La Bolivie 🇧🇴, on a forcément déjà entendu parler du salar de Uyuni et du lac Titicaca. Mais ce pays de 2 fois la taille de la France ne devrait pas se résumer à ces 2 merveilles naturelles. On ne savait vraiment pas à quoi s’attendre avant de passer la frontière. Les discours des voyageurs sont hétérogènes : la moitié nous dit que c’est un pays sans intérêt avec un peuple triste et froid (on leur a quand même volé leur accès à l’océan), et l’autre moitié nous affirme que c’est le pays le plus authentique d’Amérique du Sud.
Durant nos 4 semaines à le sillonner, nous avons découvert des paysages diverses et grandioses : canyons, forêts tropicales, désert de sel, lagons multicolores, formations géologiques uniques. Ce qui est dommage, c’est que la plupart des sites naturels sont envahis de plastique. Le recyclage n’est pas encore d’actualité ici.
Quant à la population bolivienne, elle est certes moins démonstrative et enjouée que les argentins, mais cela n’enlève pas sa gentillesse et son authenticité. Après plus de 2 mois au Chili et en Argentine, nous étions ravis de retrouver un peuple andin, tant dans ses traditions que dans ses tenues vestimentaires. Le carnaval bat son plein pendant 7 à 10 jours fin février/début mars. Nous sommes arrivés pour ses derniers jours, les voitures et les maisons étaient toutes décorées avec des bouquets de fleurs séchées et des cotillons. Le niveau de vie est moins élevé que chez ses voisins, la population reste très rurale, bien que certaines villes grouillent de nouveaux riches.
Parlons nourriture maintenant. Le régime andin est copieux et roboratif : patates, riz, soupe, patates, riz, soupe. Il faut dire que leurs soupes de légumes sont excellentes. Mais les portions sont énormes ! On a souvent demandé 1 plat pour 2, les locaux nous ont clairement pris pour des petits babtous fragiles. L’hygiène laisse aussi à désirer, une turista peut se glisser à n’importe quel moment dans votre plat. On a donc fait davantage attention ici que dans les précédents pays : pas de stands de rue pour nous ni de déjeuners au marché. On a découvert plein de délicieux restaurants, un peu plus chers mais rien comparé aux prix pratiqués en Europe. On ne s’est tout de même pas privé de déambuler dans les nombreux mercados du pays, riches en couleurs et en aliments (attention aux stands de viande, où. Comme il n’y a pas de taxes sur les marchandises contrairement à celles des supermarchés, toute la population défavorisée vient y faire ses courses et les prix sont dérisoires.
Somme toute, nous faisons partie des 50% de voyageurs ayant vraiment apprécié la Bolivie, sa culture et sa population. Il faut avoir le temps, sortir des sentiers battus et parler espagnol pour aborder ce pays.