Il est temps pour nous de quitter le Chili, après plus de 2 mois et demi depuis notre arrivée à Santiago.
Nous partons à 6h50 du matin de la maison de Tanguy et Javi à San Pedro de Atacama. Nous faisons le chemin à pieds, avec nos sacs à dos et nos bidons d’eau de 6L pour rejoindre le point de rendez-vous avec notre guide. Une fois avoir récupéré tous les membres de notre groupe à leur hôtel, nous partons en direction de la frontière avec la Bolivie !
Sud-Lipez | 6-7 Mars 2019
Après près de 2h de formalités aux postes frontaliers et un petit déjeuner sur le parking de la frontière, nous voilà installés dans un 4×4 avec Rionny (aka Johnny, on lui rappelle bien pendant nos 3 jours ensemble la fameuse chanson : « Johnny, la gente esta muy loca »), notre guide et chauffeur bolivien, Yang une chinoise, 2 soeurs brésiliennes Juliana et Bruna, et Dieygo le copain de Bruna. Les brésiliens sont en pleine forme, on sent qu’on va passer un bon moment ensemble !
Quelques kilomètres après, nous arrivons à la Laguna Blanca à 4350m d’altitude. C’est l’arsenic qui donne la couleur bleu/aigue-marine à cette lagune. Sur le côté se dresse l’imposant volcan Licancabur (5920m) : il est installé à cheval sur les 2 pays.
On continue à s’enfoncer vers le Nord, au coeur de la Bolivie : on admire le désert de Salvador Dali avant d’arriver au bord de la Laguna Chalviri, où des nuances de bleu, vert et rose reflètent le rouge de la montagne au loin. Ici, ça sera séance baignade dans des thermes d’eau chaude puis déjeuner. Les brésiliens de notre groupe sont les premiers à mitrailler l’endroit de photo, nous avons droit à une belle séance photo dans les thermes ce qui nous fait bien rire ! Par contre, le guide nous prévient qu’il ne faut pas se baigner trop longtemps, car, avec l’altitude et la chaleur de l’eau, notre tension artérielle va chuter. On va éviter le malaise à 4500m d’altitude…
Après un repas simple mais efficace, nous repartons en direction des fumerolles Sol de Manana, appelés à tort geysers. A 4870m d’altitude et avec l’air rempli de souffre, on ne fait pas les malins à marcher trop vite. De grandes cuves naturelles nous permettent d’admirer des bulles exploser : c’est un mélange de souffre, terre grise, rouge et jaune. Avec l’altitude (et le froid!), ces bassins en ébulition projettent des colonnes de fumées brumeuses dans le ciel. L’endroit est superbe !
C’est reparti pour 45min en 4×4. On tente tous de faire une sieste mais nos têtes ne font que tomber avec les secousses dues à la route sableuse et rocheuse.
En fin d’après-midi, on arrive dans un lieu qui ne ressemble en rien aux paysages que nous avons vu jusqu’à présent : le Laguna Colorada. Un grand lac aux tons rougeâtres et verdatres, bordé de montagnes aux sommets enneigés, et, le meilleur pour la fin, des milliers de flamants roses les pieds dans l’eau. Il faut croire que c’est un vrai festin pour eux : les eaux sont gorgées de mini crevettes roses de 2mm, qui donnent à leur plumage cette couleur rosée tant caractéristique de cet animal. Entre le vent fort et les 4300m d’altitude, on longe doucement les bords du lac, où l’on se pose pour admirer les flamants.
On arrive à la tombée de la nuit dans un bled au milieu de la plaine bolivienne, où l’on va passer la nuit. On dort dans un dortoir avec les autres personnes de notre voiture, Charles apprend par un petit garçon bolivien que le PSG a été éliminé de la Ligue des Champions : autant dire qu’il est dépité, mais les brésiliens lui remontent bien le moral. On passe une superbe soirée tous ensemble, avant de se glisser dans nos lits sous 5 grosses couvertures en laine.
On débute tranquillement le lendemain matin : nos guides ne sont pas les plus rapides du monde, mais on les aime bien et c’est agréable de se laisser conduire et de ne rien avoir à organiser. On marque plusieurs arrêts sur la route, pour admirer des formations rocheuses, des canyons et des lacs colorés. On prend le temps de marcher jusqu’au Laguna Encontada, à travers une prairie pleine de mousse verte où broutent des lamas et des ânes.
Salar de Uyuni | 7-8 Mars 2019
Après un déjeuner préparé par notre guide, nous repartons pour plusieurs heures de route jusqu’à Uyuni, où nous arrivons en fin de journée. On est tout excité à l’idée d’aller dans le salar de Uyuni pour profiter du coucher de soleil. On a tellement entendu parler de ce lieu, de sa beauté, qu’on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Surtout nous avons une chance monstrueuse : nous y sommes pendant les 3 semaines qui suivent la saison des pluies, et le désert est recouvert d’une pellicule de 2 à 5cm d’eau, rendant les couleurs et les reflets dans l’eau des montagnes alentours absolument magnifiques.
Il faut environ 45min de route du centre d’Uyuni pour arriver à l’entrée du salar. On prend peur en voyant un amas de voitures à l’entrée, avec des touristes appareil photo en main. Heureusement, nos guides engagent les 2 véhicules dans l’eau (c’est impressionnant !) et nous roulons jusqu’à un point où nous sommes quasiment seuls dans cette immensité d’eau. Astuce technique des guides : enlever nos belles baskets et les troquer pour des tongs, ou y aller carrément pieds nus, pour éviter d’oxyder ses chaussures. Heureusement, l’eau est bonne à cette heure-là (le Soleil a chauffé toute la journée !) et on se promène dans ce paysage spectaculaire pendant l’heure dorée.
Après un dîner classique à la bolivienne (soupe de légumes + plat de viande/riz/patates/salade), on se couche tôt pour être frais au réveil du lendemain à 3h45.
Pour admirer le lever du soleil, on quitte le centre-ville d’Uyuni à 4h30 du matin et on se lance sur la route vers le salar. Après s’être garé en plein milieu de l’eau du désert, nous descendons de la voiture sur un petit îlot de sel. Le salar est baigné dans une lueur bleutée et rosée, le soleil n’est pas encore levé, l’eau est très (très) fraîche. Nous sommes les 2 seuls champions à braver le froid de l’eau en tongs, mais le jeu en valait la chandelle.
Le brésilien Dieygo demande en mariage sa copine Bruna : la petite soeur Juliana était complice et avait rapporté la bague dans sa valise. On a tous la petite larme à l’oeil au moment de la demande, Charles leur a bien sûr immortalisé le moment en photo. On remplace donc le jus d’orange du petit dej’ par du vin rouge pour trinquer aux nouveaux fiancés à 7h30 du matin, et à 3650m d’altitude !
On passe le reste de la matinée dans une partie du salar sans eau, à prendre les fameuses photos et vidéos de touristes.
On termine notre excursion de 3 jours avec le groupe au cimetière de trains : les anciennes locomotives à vapeur ont été laissées à l’abandon sur les abords d’Uyuni, à la plus grande joie des touristes.
Dur de quitter ce groupe avec lequel on a passé un super moment. Les brésiliens nous offrent leur jeu d’Uno pour la suite de notre voyage. Nos chemins se séparent, ils prennent un bus de nuit pour La Paz alors que nous embarquons dans le bus de 4h vers Potosi, la ville la plus peuplée du monde à être à 4100m d’altitude.
Muchos besos a todos,
Charles & Ophélie